« There is only one reality, but there are many ways that reality can be interpreted. »
« Il n’y a qu’une réalité, mais il y a de nombreuses façons d’interpréter la réalité. »
B.K.S. Iyengar, Light on Life
L’histoire de l’ascète Sangamajii est dans le bouddhisme peu relatée dans les récits modernes.. merci à Emmanuel Carrère, dans « Yoga » de nous la révéler car elle est tout à fait de circonstance.
» L’histoire peu sympathique de l’acète Sangamaji »
l’ascète Sangamaji est en méditation sous un arbre. Avant de se retirer du monde, il a vécu avec une femme dont il a eu un enfant. Il les a tous les deux abandonnés pour des accomplissements plus hauts, ou qu’il juge tels quels. La femme étant tombée dans la misère, elle vient lui demander de l’aide. Elle lui montre leur tout petit garçon tout maigre, tout affamé, elle le supplie. Il ne répond pas, ne cille pas, reste assis en tailleur. Elle insiste. Il ne sort pas de sa méditation. Elle finit par déposer l’enfant sur le sol en disant « C’est ton fils, moine. Prends soin de lui », et fait mine de se retirer. Cachée derrière un arbre, elle observe l’ascète et l’enfant . L’enfant pleure, pleure, à fendre le coeur. L’enfant n’a pas un regard vers lui, pas un geste. Il continue à méditer. Ecœurée, la femme reprend l’enfant et part sans demander son reste….
Et pour finir L’histoire terrible de l’ascète Sangamajii,Le Bouddha le félicite, « Sangamaji n’a eu aucun plaisir quand cette femme est venue, aucune peine quand elle est partie. Il est libre de tous liens. Cet homme là , je l’appelle un brahmane »…